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Regards sur la mort

To be or not to be ?

Etre, ne pas être, telle est la question…

Mourir ou bien rêver peut-être…

Génial Shakespeare !

Mère de toutes nos peurs et unique certitude au fond, la mort demeure le mystère absolu… On ne peut que conjecturer à son sujet.

Est-ce la curiosité inhérente à la nature humaine ou le besoin, bien humain lui aussi, de se rassurer, l’homme aime à élaborer des théories sur l’après-vie… Ainsi, les matérialistes purs et durs estiment-ils que la mort de la matière signe une fin définitive et sans appel. Pour répandue que soit cette thèse, elle est néanmoins concurrencée par bien d’autres interprétations, ce depuis la nuit des temps !

Les chrétiens par exemple croient au paradis, à l’enfer, au purgatoire. Il n’est pas inintéressant de noter que les premiers hindouistes pensaient eux aussi qu’à notre vie sur terre succédait une vie là-haut, en tout point semblable à celle vécue sur terre ! On ne comprend pas bien le sens d’un tel scenario ; il a pourtant existé et résonné chez nos homologues à une époque bien éloignée de la nôtre.

La thèse hindouiste la plus connue en occident est celle des réincarnations, régies par un Karma moralisant, assez semblable par là à la croyance au paradis et à l’enfer. Cette façon de voir les choses revêt un aspect attirant dans la mesure où elle promeut le bien, mais là encore, on pourrait disserter indéfiniment sur la nature intrinsèque du bien. Le bien est-il d’ailleurs aussi vertueux s’il n’est accompli qu’en regard de la récompense et non vécu comme un élan du cœur ? Le Karma de ce fait, n’est en réalité en rien moralisant. Il serait plutôt régi par l’énergie.

La vision tantrique est encore différente, puisqu’elle prône l’idée de réincarnation non pas d’une âme, mais de diverses parties de la structure énergétique ; ainsi les Chakra de diverses personnes s’assembleraient pour former une nouvelle personne dans une nouvelle vie…

Les différents corps

Le Yoga, on le sait, cherche à percer les mystères de l’univers et depuis des millénaires, les Yogi, versés dans la connaissance de l’univers par l’intérieur, s’ingénient à s’affranchir des servitudes attachées à l’espèce humaine. Par des exercices sur le corps et le souffle impliquant une concentration et une volonté sans faille, ils ont découvert l’existence du corps énergétique et ils en ont exploré maintes facettes.

La physique confirme aujourd’hui ces découvertes intuitives : le corps est en réalité composé à plus de 99% de “vide” (voir la composition d’une cellule), ou plutôt devrions-nous dire d’énergie, si peu visible mais tellement perceptible pour peu que l’on s’y soit un peu entraîné… Et c’est ce que nous faisons en permanence dans le Hatha Yoga, a fortiori en Natha Yoga…

Le corps mental au sens large contient non seulement l’intellect, mais aussi les émotions ; tout cela est aussi la texture de l’âme, cette flamme bien à l’abri des vents dans sa grotte, elle-même située au fin fond du cœur. Et je veux bien l’avouer, il me plaît à croire que cette âme, qui a vécu, aimé, souffert, buté sur des obstacles, intégré des vérités ou pas… il me plaît à penser qu’après avoir quitté ce que l’on appelle intuitivement “la dépouille mortelle”, elle fait son chemin, retourne dans le monde dématérialisé pour encore apprendre, puis tente une nouvelle chance sur terre pour mettre en pratique ce qu’elle aura intégré, mais peut-être retenu de façon impalpable seulement, au niveau inconscient… Pour repartir (apparemment) à zéro.

Mort et vie ne font finalement qu’un.

Le Yoga et la mort

Le Yoga, on l’a dit se plaît à explorer tous les aspects de la vie. Sa dernière étape, la mort, ne fait pas exception à cette recherche. On essaye aussi de s’y préparer le mieux possible. Les Yogi de très haut niveau connaissent le moment de leur mort, voire le provoquent ; ainsi, certains maîtres quittent leur enveloppe physique devant une assemblée de disciples, conviés à cette ultime cérémonie…

Même si l’on ne pense pas atteindre de tels sommets de maîtrise, rien n’empêche de se préparer à ce moment inéluctable, où il convient, selon le Yoga, de placer sa conscience dans Ajna, le Chakra frontal, parfois appelé troisième œil. Cet instant peut être fulgurant, aussi faudra-t-il avoir une conscience bien aiguisée pour susciter la réaction ad hoc. Un peu comme le souhait au moment auspicieux où l’on éternue (“A vos souhaits !”)

En Natha Yoga, on s’applique aussi à faire circuler le souffle dans les canaux énergétiques, notamment la Sushumna, canal énergétique à l’intérieur de la colonne vertébrale à travers lequel monte la Kundalini au moment de notre mort. Autant s’y accrocher pour ne pas rater le coche et faire de notre vie posthume une fructueuse expérience…

On se prépare aussi au moment fatidique où “la grande faucheuse”, “Maha Kala”, viendra nous ravir, ce par le biais de différents scenarii de Yoga Nidra, ces méditations en état de relaxation proche du sommeil… L’idée est de se familiariser avec elle, de l’apprivoiser, ou du moins, d’apprivoiser la peur viscérale qui fait frissonner chaque humain…

Une touche personnelle

Ayant connu en moins de quatre ans la perte de mes deux parents et celle d’une amie qui aura beaucoup compté pour moi, j’ai été rudement confrontée à la mort.

Il y a bien longtemps, j’ai ressenti en moi l’aspect éphémère de ces moments de bonheur partagés avec eux ; comme pour me prévenir, mes viscères me criaient que tous ces petits bonheurs quotidiens prendraient nécessairement fin. Aussi, depuis cette prise de conscience assez douloureuse, ai-je savouré chaque instant passé en leur compagnie avec toute la profondeur qu’il méritait.

Si absurde que cela puisse paraître, j’ai aussi secrètement pleuré ces êtres chers bien avant leur disparition. Cette préparation m’aura sans doute aidée à “encaisser le coup”, rôle que joue aussi l’intime conviction qu’ils sont toujours vivants, dans mon cœur, mais aussi dans l’au-delà… Pourtant, le chagrin est là, celui de la perte à tout jamais d’époques révolues, de voix familières prononçant des mots aimants, réconfortants, la douce certitude d’être toujours la bienvenue, d’être toujours une source de joie, celle de la ressentir en leur présence, la sensation tangible de l’amour inconditionnel, cette merveilleuse vibration… Ces mains que l’on ne peut plus prendre dans les siennes….

Le soutien de notre famille et de nos amis est d’une inestimable valeur lorsque survient la mort d’un proche et je suis très reconnaissante à tous ceux qui m’ont récemment entourée.

Je dois à une amie chère, qui a vécu des deuils en même temps que moi, la découverte du livre de Stéphane Allix, Le Test, dans lequel l’auteur relate sa propre expérience, menée selon une procédure scientifique, pour en apprendre davantage sur l’après-vie, ou peut-être devrait-on dire l’après-mort. Ce même auteur a aussi recueilli des témoignages faisant état de signes envoyés par les défunts dans son livre : Après, quand l’au-delà nous fait signe. Ces deux liens renvoient à l’enregistrement audio des livres correspondants (sur YouTube, à titre gracieux).

Chacun est libre de ses croyances. Il me semble, pour ma part, que la vie aurait bien peu de sens si elle était affublée d’une grossière finitude ! Ne sommes-nous pas là pour apprendre et expérimenter jusqu’à une certaine forme de transmutation ? La vie n’est-elle pas perpétuelle transformation, y compris après la mort du corps physique ?

3 Comments

  • coulot
    Posted 24 avril 2022 at 15h56

    Chère Sylvie,
    Ton paragraphe “Ma touche personnelle” rejoins parfaitement l’idée, la vision que j’ai de “l’après”.
    Tu cites Le bouquin, Le Test, de S.Allix que j’ai lu et apprécié.
    Un autre livre à te conseiller, Les Neufs Marches, si tu ne la pas déjà lu, il est très “mignon” ….et nous évite de craindre cette vie différente qu’est la mort !
    Tu écris très bien et c’est un plaisir de te lire
    Bon dimanche
    Agnès

  • Post Author
    spicynote
    Posted 24 avril 2022 at 18h26

    Merci Agnès, pour ton intérêt et pour le conseil de lecture. J’apprécie.

  • Agnès cast
    Posted 26 avril 2022 at 12h30

    Merci beaucoup pour ce beau partage Sylvie et ton témoignage très touchant qui souligne toute la saveur de l’instant présent passé en conscience auprès de nos proches (et nous permet de prendre du recul et ressentir cette gratitude) tant qu’il nous l’est possible ici bas… L’attachement à l’amour du vivant représente à mon sens ce qui nous humanise le plus, contempler la vie et sa vulnérabilité expanse nos cœurs dans la matière et bien au-delà j’en suis sûre. Namasté Sylvie, je reconnais en toi une part commune à mon être et suis de tout cœur avec toi face aux émotions que ces deuils soulèvent. Ps: jai également lu les neuf marches, un joli livre de Daniel meurois, qui nous invite à découvrir le monde astral… dans ses nombreux autres livres également, je recommande ✨

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